Dostoïevski, un écrivain russe face à la modernité
Dostoïevski, un écrivain russe face à la modernité
Si Dostoïevski est considéré de nos jours comme l’un des plus grands romanciers russes avec Tolstoï, il ne faut pourtant pas perdre de vue que son art possède une dimension universelle qui le place d’emblée aux côtés de Shakespeare et de Cervantès. Romancier de l’âme humaine, que Nietzsche considérait comme le créateur génial d’une nouvelle psychologie, Dostoïevski est aussi un écrivain chrétien, hanté par le problème du Mal et de la rédemption.
Nous aborderons plus particulièrement les grandes œuvres romanesques – Crime et Châtiment (1866), L’Idiot (1868), Les Possédés (1872), Les Frères Karamazov (1880) – qui dessinent un univers métaphysique d’une grande puissance, où l’écrivain s’interroge sur le rôle de l’homme dans un monde désormais affranchi de la tutelle de Dieu. Nous tenterons de montrer comment Dostoïevski a su annoncer de façon prophétique les enjeux de la modernité, à travers notamment l’évocation du nihilisme et de son inséparable corollaire, le terrorisme.