Alfred de Musset (1810-1857)
Alfred de Musset appartient avec Hugo, Lamartine et Vigny à la génération des grands écrivains romantiques et dessine la figure du poète tourmenté, marqué par une déchéance inéluctable, bien avant les poètes maudits célébrés par Paul Verlaine. Le recueil de poèmes lyriques, Les Nuits (1840) et le roman autobiographique, La Confession d’un enfant du siècle (1836) ont construit sa réputation d’auteur en proie au fameux « mal du siècle ». L’amour apparait déjà comme le thème essentiel de son œuvre partagé entre la tentation du plaisir et les ravages de la passion. Si, par la suite, son œuvre poétique a été largement critiquée, notamment par Baudelaire, son œuvre théâtrale, très peu jouée de son vivant, n’a été reconnue qu’au XXe siècle et n’a cessé depuis d’être représentée. Nous évoquerons les comédies, des Caprices de Marianne à On ne badine pas avec l’amour mais aussi Lorenzaccio, ce chef d’œuvre devenu un classique du romantisme français qui, par sa démesure et le brassage des genres, rappelle Shakespeare.