Nikolaï Gogol
« Toute la littérature russe est sorti du Manteau » disait Dostoïevski à propos de ce bref récit publié par Gogol en 1842. C’est en effet dans ses nouvelles (Journal d’un Fou, Le Nez, la perspective Nevski….) que Gogol a ouvert la voie à la littérature moderne en montrant la désagrégation de la réalité, l’absurdité de la condition humaine et en mêlant le burlesque au fantastique. Nous évoquerons son œuvre dramatique (Le Revizor entre autres…) et son grand roman, Les Âmes mortes, qui interroge de façon géniale le péché originel de la Russie, le servage, et dont il montre avec une ironie cruelle les différentes manières de s’en accommoder. Nous reviendrons sur l’existence tourmentée d’un écrivain partagé entre l’exigence littéraire et une inclination mystique autodestructrice, dont l’œuvre fulgurante annonce déjà celles de Dostoïevski et de Kafka.