Guernica – Conférences à plusieurs voix
De nombreux écrivains et intellectuels espagnols mais aussi étrangers régirent avec force après l’exécution de Federico Garcia Lorca par les troupes franquistes le 19 août 1936. La mort d’un des poètes les plus talentueux de sa génération annonçait des heures très sombres que le massacre de Guernica confirma de manière tragique, soulevant la réprobation parmi les écrivains espagnols qui vécurent ensuite l’exil (de Rafael Alberti à Ramon Sender) ou qui connurent la prison et la mort, à l’image de Miguel Hernandez qui, la veille de sa mort en 1942, s’écriait : « L’Espagne n’est plus l’Espagne, c’est une fosse commune, un cimetière immense, tout rouge et bombardé. C’est ainsi que l’ont voulue les barbares. »
Venus du monde entier, des écrivains et des artistes apportèrent leur soutien à la République ou combattirent dans les brigades internationales. D’André Malraux à Simone Weil, de John Dos Passos à Ernest Hemingway, d’Arthur Koestler à George Orwell, d’Alejo Carpentier à Pablo Neruda, les écrivains témoignèrent des souffrances du peuple espagnol et des ravages de la Guerre civile et dénoncèrent la menace fasciste qui pesait sur le monde.