Albert Camus, l’écrivain révolté

Albert Camus, l’écrivain révolté

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En 1942, avec la parution de L’Etranger, Camus connaît un succès retentissant. En pleine guerre mondiale, ce roman au langage dépouillé montrait le Mal et la violence sans chercher à en discerner les raisons et prenait du même coup une dimension universelle. Par la suite, Camus ne cessera d’interroger à travers romans et récits (La Peste, La Chute, Noces…), pièces de théâtre (Caligula, Le Malentendu…) et essais (Le Mythe de Sisyphe, L’Homme révolté) le sens de l’existence humaine et de développer trois moments fondamentaux : les « noces » avec le monde, nées de son expérience du bonheur dans l’Algérie natale, mélange de lumière et de pauvreté ; la découverte de « l’absurde » à travers la confrontation avec la mort et le désespoir et, pour finir, le choix de la « révolte » quand l’homme prend conscience de sa liberté. Nous essaierons de montrer la cohérence de cette œuvre toujours ouverte que la mort précoce de l’écrivain en 1960 a brutalement interrompue. L’un de ses derniers écrits, La Chute, annonçait un renouvellement de son inspiration et montrait un Camus prenant ses distances à l’égard de lui-même et de la littérature, devenu conscient que l’écrivain ne détient jamais la vérité et que la recherche du sens ne connaît pas de fin.